jeudi 12 décembre 2013

La longue marche pour le savoir

« On oublie trop souvent que le savoir est une chance » P Plisson

Vous allez être plongé dans la dure réalité du parcours que certains enfants doivent faire tous les jours juste pour pouvoir étudier. Ce film, « Sur le chemin de l’école », réalisé par Pascal Plisson, nous raconte des histoires peu communes. Les classes de 2D, 2E et 2A l’ont vu en projection privée le 20 novembre 2013 grâce à Sabrina, la volontaire en service civique du lycée. Ils vous en parlent…



 Le film   raconte l’histoire de quatre enfants (jackson, Samuel,Zahira,Carlito) qui viennent de quatre pays (Kenya, l’inde,maroc,Argentine) très différents et qui chaque matin doivent faire plusieurs kilomètres à pied ou à cheval juste pour aller à l’école. Le film décrit le temps de trajet, le moyen de transport et montre aussi les conditions de vie.
 Pour certains plus que d’autres la route est plus rude et traverse souvent des zones à risques. Ce documentaire est réalisé pour montrer à quel point leur vie est difficile.
Les personnages
Samuel est un petit garcon de 11 ans qui vient d’Inde,  qui est paraplégique et qui avec l’aide de ses petits frères (2) qui l’aident durant tout le trajet,  traverse un bout de campagne indienne  pour aller à l’école en passant 1h30 sur le trajet Tous les jours ses deux petits frère doivent le pousser à travers des collines, des routes ensablées et des ruisseaux sur 4 km .
Zahira, 12ans,  est une jeune fille qui vient du Maroc plus précisément dans les hautes montagnes de l’Atlas. C’est elle qui fait le plus long trajet des quatre enfants héros de ce film. Chaque lundi elle fait 22 kilomètres et sur son périple elle retrouve ses 2 meilleures amies Zineb et Noura qu’elle rejoint en  cours  de chemin. Elle met très longtemps mais uniquement chaque lundi car elle est en internat donc la semaine elle n’a pas besoin de faire ce trajet.  Quatre heures pour apprendre à lire et à écrire !
Carlitos  est un jeune enfant argentin âgé de 11ans. Il a une sœur âgée de 8ans qui se prénomme Micaela. Ils font un long trajet à cheval pour rejoindre leur école chaque jour.
Jackson est un petit garçon de 11 ans qui habite avec tous ses frères et sœur dans le fin fonds du Kenya et tous les matins de la semaine il parcours 2h30 pour pouvoir étudier. Tous les matins il fait donc 15 KM à pied dans la brousse accompagné de sa petite sœur Salomé, pour s’instruire.

Leurs conditions de vie et  le contexte familial
Ce sont toutes des familles qui vivent avec leurs petits moyens, isolées de la population mais qui malgré cela font tout pour que leurs enfants suivent une scolarité.
Jackson vit dans un endroit reculé du Kenya, dans la savane, dans une hutte avec ses parents et ses frère et sœurs. Samuel lui vit en Inde dans une maison avec sa mère et ses deux frères. Zahira elle vit dans l’atlas Marocain, avec la plupart de sa famille (on voit les grands-parents et ses parents) dans une petite maison. Pour finir il y a Carlito,  qui vit dans un hameau avec son père éleveur de chèvre, sa mère et sa petite sœur. C’est le milieu de la prairie et des montagnes. Samuel vit le long de la côte, d’une plage (on le voit au bord de la mer) avec sa famille (sa mère et ses deux frères)
Toutes les familles sont pauvres et plus ou moins nombreuses, comme on peut le voir avec la famille de Jackson et de Samuel où ils sont environ 5 enfants. Celle de Zahira est la famille où nous voyons le plus de monde car nous avons fréquemment vu sa grand-mère ou aussi son oncle qui sont très souvent présent au domicile. La famille de Carlito parait plus aisée que toutes les autres car ils  vivent dans une maison.
Les 4 enfants vivent chacun dans un endroit peu civilisé ou éloigné de tout, ils doivent chercher de l’eau et de la nourriture un peu loin de leur maison (Jackson), ils vivent dans de petites maisons abrités avec les moyens du bord. Mais  malgré leur jeune âge et  la situation dans laquelle ils vivent, ils sont toujours souriants, ne se plaignent pas et veulent faire honneur à leurs familles.
Les écoles dans lesquelles ils se rendent
Les établissements sont variés : exemple celui de Carlito  est  moderne  comparé à celui de Jackson qui est plus une école de village africain, qui semble très sommaire. Zahira a un respectable internat, les deux autres ont des établissements sommaires, ils sont beaucoup par classe.
Par contre dans la tête des enfants ils sont heureux d’y aller et Samuel est accueilli avec joie par ses camarades. L’internat de Zahira est lui assez  bien.
Les « aventures » de ces 4 enfants
Presque tous ont une petite « aventure » : Jackson  lui risque chaque jour sa vie car il doit tout les jours passer dans une zone remplis d’éléphants et Salomé  tombée quand ils voient les éléphants et entendent un bruit de course. Les copains de Carlito ont des chevaux et on réalise que c’est leurs mode de transport habituel Carlito.  Le chemin était risqué pour son cheval car il y avait des pentes poussiéreuses qui pouvaient leur causer des problèmes.
Pendant leur marche, une des deux amies de Zahira, Noura,  se fera mal au pied et ralentira  le groupe parce qu’elle a mal. Elles feront alors de l’auto-stop. Samuel lui aura son fauteuil (très sommaire) poussé par ses petits courageux frère jusqu’à l’école, qui se cassera sur le chemin. Mais le fauteuil se casse et ils sont obligés de le faire réparer.



La réalisation : aspects techniques
Le réalisateur les a filmés de très près pour nous mettre dans la peau de tous les personnages  qui sont vraiment présents dans le film. Au fur et à mesure que l’on avance dans l‘histoire on se sent vraiment dans leur peau (personnages)
Le réalisateur raconte les histoires au fur et à mesure et ne les présente pas l’une après l’autre.  Le réalisateur  à opté pour la diffusion de toute les histoires en même temps,  pour comparer les histoires entre elles.
Son film est monté par parties, et nous voyons chaque début de chemin des 4 personnages et ainsi de suite.
Le réalisateur a adopté un style de montage alterné. 
Quant aux musiques : ce sont des musiques qui représentent leurs pays. Ce sont des musiques entrainantes qui nous mettent instantanément dans l’ambiance du film. Le compositeur est d’ailleurs  le même pour tout le film. (Laurent Ferlet)
Documentaire ou fiction ?
C’est un documentaire car la manière dont le film est filmé le prouve : c’est tourné comme si on était dans la vie réelle. Ce n’est pas une fiction car il n’y a pas d’effets spéciaux. Malgré tout,  cela  se voit que c’est scénarisé un petit peu (et d’ailleurs le réalisateur a travaillé au scénario avec une autre personne).
Ce film est un documentaire car les enfants qu’on voit dans le documentaire ne jouent  pas la comédie. Ils doivent faire cela  tous  les jours de l’année.

La seconde D

Sur le chemin de l’école – VO– Numérique
Documentaire (1h17min) France / 2012
Réalisateur: Pascal Plisson Avec : Jackson Saikong, Salome Saikong, Zahira Badi, Noura Azaggagh, Zineb Elkabli, Samuel et ses deux frères, Carlos et Micaela



Quelques réactions d’élèves de 2A :
Je n’ai pas été ému mais ce film m’a fait réfléchir à quelle chance j’ai d’être à l’école et que j’ai tous les transports à ma disposition.

Ce film nous raconte le chemin que doivent emprunter quatre enfants pour aller à l’école. C’est plus difficile que l’on ne le pense. L’objectif du réalisateur est de nous montrer ce que les enfants doivent parcourir et c’est réussi car au fur et à mesure qu’on avance dans le film on se sent vraiment dans la peau des personnages.   

Nous trouvons ça dur d’aller à l’école, mais ce qu’eux doivent endurer tous les jours est horrible. Le réalisateur a fait un travail formidable dans l’écriture de son film.

Le paysage était beau à regarder et il y avait un tout petit peu d’action mais je ne pense pas qu’on ait retenu le message au point de l’appliquer tous les jours…

Même si j’ai bien suivi les personnages, leurs conversations, et j’ai vu les évènements qui les concernaient, et les différentes cultures dans ces pays, j’ai trouvé le film long et il manquait de l’action. J’espérais que ce serait mieux que ça.

J’ai bien aimé ces enfants qui voulaient à tout prix aller à l’école. Je n’ai pas aimé les sous-titres. Le manque d’action.

J’ai vu que dans le monde, certaines personnes n’avaient pas la chance d’avoir l’école à côté ou d’y être. Ces enfants se donnent beaucoup de mal pour étudier, contrairement à d’autres personnes.

Pas assez d’action. C’était ennuyeux. La musique n’était pas mal. Les paysages aussi.

J’ai été ému  par le courage de ces enfants.

Le message était de nous faire ouvrir les yeux, à partir de leur contexte de vie, sur notre facilité pour aller en cours. Mais les histoires  étaient trop nombreuses pour faire passer ce  message.

Ce film fait beaucoup réfléchir  car ils parcourent des heures et des heures de marche sans se plaindre pour rejoindre leur classe et espérer  avoir un avenir alors qu’ici certains ce plaignent  pour un rien.



Pour aller plus loin ….

Un site complet avec le dossier pédagogique
Un  site (Commeaucinema)  qui permet de :
Savoir comment les enfants ont été choisis parmi d’autres
ce que le réalisateur cherchait :

Interview de la co-scénariste Marie-Claire Javoy
Pour en savoir plus sur Samuel

un site avec d’autres vidéos, les photos  qui permettent d’aller à la rencontre des enfants et du réalisateur

les 9 vidéos présentant les personnages et plus, sur Youtube

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